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Partie 3

Partie 2

Partie 1

Mes deux guides du jour

Daniel et Thomas Guillon :


Daniel, aujourd'hui mécano de Thomas à plein temps, fut un pilote éclectique. Il a pratiqué de nombreuses disciplines, électriques (TT 1/10, piste 1/12 et Z) et thermiques (TT et piste 1/8).


Thomas, 24 ans, étudiant en science, s'est d'abord consacré au sport, le football notamment. Pur pistard, il pratique le modèle réduit sérieusement depuis environ 4 ans.

  • Chassis Xray NT1 en  version 2010 - Chassis Aluminium 3 mm

                                             

  • Largeur de voie sans carrosserie 200 mm maximum et poids 1700 g minimum

                                                                        

  • Transmission 4 roues motrices permanentes à 3 courroies - Boite 2 vitesses

  

  • Transmission à deux différentiels à pignons réglables (100 000 cps devant - 80 000 derrière)

  

  • Frein à disque en aluminium ventilé - plaquettes ferrodo

  

  • Moteur R&B T9 :  cylindrée  2.1 cm3 - environ 40000 tours

  

  • Carburant R&B - Réservoir de 75 ml de capacité fixé par la réglementation

  

  • Carrosserie Blitz RS4 Audi

  

  • Pneus Speedline : 26 mm en largeur à l'avant et shore 37 °- 30 mm shore 40 °pour l'arrière

  

  • Radio Futaba 3PK en 2.4 Ghz - Servos Savox digitaux "low profiles" aux gaz et à la direction

Exemple de pneu tourné en "cône", environ 58 mm à l'intérieur et 60 mm à l'extérieur.

Le but étant tout simplement de donner du "carrossage" au pneu.

Il était le Rédac-Chef d'un magazine qui a berçé ma jeunesse, le célébre Auto 8. Cette course aura aussi été l'occasion de rencontrer une véritable légende des circuits Français, Mr José Rosas en personne, et d'échanger quelques mots avec lui, au repas du midi.

L'ambiance, le circuit : Lorsque l'on pénètre sur une piste comme le circuit de Carole, on ne peut s'empêcher de penser aux sports mécaniques à l'échelle 1, d'autant plus qu'un circuit Moto / Karting, jouxte le circuit de modèle réduit. Le dépaysement est total par rapport à nos gymnases habituels en Mini-Z, ceci est encore accentué par le bruit assourdissant des moteurs qui hurlent à plein régime.


Les stands grillagés de toutes parts me paraissent biens sombres et tristounets, on se croirait dans un épisode de "Prison Break". Pas de chaises, les mécanos bossent debouts et heureusement qu'il fait chaud, car les stands sont ouverts aux quatre vents, les gymnases douillets de Mini-Z, ne sont pas si mal finalement !


Des compresseurs sont présents pour nettoyer les voitures et on trouve aussi un coin pour tailler les pneus, la ligne de ravitaillement pour les mécanos me parait bien petite. Des caddy recoupés, sont présents à l''entrée des stands pour aider a décharger le matériel des concurrents, une initiative sympathique ! Tout le monde se connait, la bonne humeur est de mise, on s'échange ses trucs, on se raconte ses courses et il ne semble pas y avoir la moindre tension entre les pilotes des différents Team, le sponsoring étant très présent dans les stands.


Un pilotage de très haut niveau : Premier contact avec la piste, c'est les essais du matin et les 1/8éme et les 1/10éme tournent ensembles, et malgré les différences de poids, d'échelles et de performances, tout se passe bien entres les voitures, c'est asses bluffant. En voyant évoluer les voitures, j'ai un sentiment de "violence" asses saisissant : les 1/8éme "sussent" littéralement l'asphalte et la tenue de route semble incroyable, quand aux 1/10éme elle ressemblent à un essaim d'abeille qui volerait sur la piste. Dans les deux échelles, l'accélération des voitures est fabuleuse, mais visuellement le 10éme est beaucoup plus joli a regarder (les carrosseries 1/8éme sont certes efficaces, mais d'une rare laideur) et guère moins rapide au final.


Au premier abord, la piste n'apparaît pas bien compliquée au béotien que je suis, mais en fait je me trompe. Les essais et qualifications du matin se déroulent avec le soleil en pleine face, et malgré les lunettes de soleil, le virage avant la ligne droite est très dur à distinguer, un problème inconnu en Mini-Z. Au cour de la matinée Thomas trouve quelques minutes et m'explique un peu le pilotage en 10éme thermique. Première grosse surprise pour moi, Thomas me dit qu'il ne freine quasiment pas sur ce tracé, juste à deux-trois endroits et c'est tout.


Pourtant, avec les vitesses incroyables atteintes, on pourrait s'attendre à de gros freinages et bien pas du tout. Pour Thomas la partie la plus délicate du circuit est la partie centrale qui mène au virage qui commande la grande ligne droite (voir si contre). A aucun moment il n'y arrête sa voiture, tout se fait aux gaz, avec une grande précision. Il garde toujours un filet de gaz pour équilibrer son X-Ray, car une 1/10éme à une plage d'utilisation très étroite et si sa vitesse chute trop, elle décrochera brutalement, d’où aussi la nécessité de freiner avec parcimonie.


Freiner le moins possible, toujours garder la voiture en mouvement, font que sur la piste la voiture de Thomas semble toujours être à la limite de l'instabilité et un coup d'oeil aux autres tops pilotes présents ce jour là, corroborera le phénomène : les meilleurs ont des autos et un pilotage toujours à la limite. Littéralement, leurs voitures, dansent sur la piste. Piloter des voitures réglées de cette façon n'est pas donné à tout le monde, mais ces pilotes chevronnés savent composer avec de telles autos, là où un pilote moyen dira que son auto est tout simplement inconduisible.


D'une manière générale, ce type de pilotage, tout en fluidité, a pour conséquence de sacrifier un peu l'entrée du virage, mais il permet en revanche d'en ressortir très fort et le constat est là : les temps tombent, Thomas fait le deuxième temps, malgré des problèmes d'autonomies lors des deux premières qualifications. Réglés pour donner le meilleur en qualification, les moteurs "tètent" les 75 ml du réservoir en moins de 5 minutes, étonnant !


Un autre aspect du pilotage en 1/10éme est la grande constance qu'il demande : en effet si les qualifications sont de 5 minutes comme en Mini-Z, les finales se font sur 30 minutes en régionales et 45 en manches nationales. Il faut une capacité de concentration hors du commun pour tenir un rythme de qualification pendant une durée d'1/2 heures, en se battant à la seconde avec ses adversaires, tout en gérant le trafic sur la piste et les ravitaillements, autre paramètre inconnu en Mini-Z. De plus sur les 30 minutes de finales le comportement de l'auto évolue énormément, le diamètre des pneus asses gros en début de finale, influe directement sur les réactions du châssis, mais aussi sur la boite qui passera à des moments différents, puis tout cela s'use et il faut s'adapter en permanence. En fin de relais, la voiture est très dégradée, les pneus étant à la corde. Beaucoup de stress a gérer et de fatigue aussi, après la finale Thomas me dira qu'il ne sent plus ses yeux, rougis par l'effort, tellement la concentration fut intense et surtout parce qu'il cligne le moins possible des yeux pour ne pas perdre son X-ray de vue.


Une très haute technicité : Une Mini-Z ressemble peu ou prou à une petite 1/12 en réduction, soit une architecture 4x2 plutôt "simple", possédant déjà pas mal de réglages. En 1/10éme thermique, et bien tout se complique ! Je vous avouerais que le tube d'aspirine 1000 mg est parfois nécessaire, tant la somme de paramètres qu'il faut intégrer et maîtriser pour aller vite, fait peur et donne le tournis. Tout est absolument réglable sur la voiture, et tout est utile et exploité par les pilotes, sans oublier le moteur qui doit fournir une puissance maximum, sans casser et sans consommer de trop. Un exemple du coté pointu du comportement d'une 1/10éme ? Et bien il suffit d'un petit millimètre en moins sur la voie avant, pour immédiatement redonner de la directivité à une voiture qui ne braquerait pas asses. L'influence des deux différentiels est également très grande, et oui nous sommes en présence d'un châssis 4x4 !


Du fait de la fluidité réclamé par le pilotage de Thomas, une attention soutenue du Mécano est aussi apportée à la roue libre de la voiture et un gros travail est effectué sur les roulements avant la course (entiérement déflasqués, nettoyés et remontés). Le jour de la course la tension des courroies bénéficie d'une attention soutenue : le réglage optimum est un tension de courroie qui permette le maximum de roue libre, sans pour autant risquer de fragiliser la courroie en la détendant de trop. Au cours de la journée, Daniel vérifiera plusieurs fois ces fameuses courroies, car c'est un des points sensibles a surveiller sur les voitures 1/10éme en général.


Après les essais, et chaque séance de qualification, Thomas descend du Podium et demande les corrections nécessaires à son père pour mettre la voiture parfaitement à sa main, mais bien souvent ce dernier sait déjà ce qu'il va lui demander, car il surveille l'auto constamment du bord de la piste. C'est pourtant le pilote qui prend les décisions et le midi une grosse discussion s'engage quand aux choix et aux diamètres des pneus : "Est ce qu'on monte en dureté ou pas ? On passe à 40° devant, 42° derrière, la piste est gommée et avec un gros grip et semble le permettre ?" Finalement, le choix est fait de rester en 37° devant et 40° derrière, comme en qualification, mais avec des diamètres asses gros pour tenir les 30 minutes. Il n'est pas rare que sur certains circuits, le pilote parte avec des pneus d'une dureté différente sur le même train ! De plus, pour donner un grip maximum à la voiture, les pneus sont parfois usinés en "cônes" par le tour (voir photo ci-contre), ce qui a pour effet de donner du "carrossage" aux pneus, franchement étonnant aussi !


Pour conclure : Et bien, on comprend avec ces quelques explications pourquoi les pilotes en 1/10éme thermique font un tel malheur en Mini-Z : très haut niveau de pilotage et technique de conduite bien spécifique, concentration, capacité à s'adapter en permanence au trafic et à la voiture, habitude de gérer des autos qui freinent, accélèrent et vont à des vitesses qui peuvent prendre trois chiffres, duel à la seconde durant des dizaines de minutes...


A cela, il faut ajouter un très gros bagage technique, et c'est là qu'à mon avis l'écart se creuse le plus avec un pilote Mini-Z qui ne ferait que ça. J'ai franchement été impressionné tout au long de la saison de la Bagarre II par la capacité de Thomas et Daniel a appliquer au bon moment, le bon réglage, le tout s'inscrivant dans une logique qui pour eux parait si simple…


J'espère que ce court article aura donné envie aux pilotes "100 % Mini-Z " de s'investir dans la découverte de cette fantastique discipline qu'est le 1/10éme thermique, car il y a tant à en apprendre et à en découvrir pour progresser avec nos petites MR03, ne serait-ce qu'en assistant à une course et en laissant trainer ses oreilles dans les stands !

  

  

Michael Derderian (à Gauche) et Thomas Guillon. Les deux vainqueurs des deux premières coupes de France Mini-Z sont des pistards 1/10éme.

Ayant pu trouver une petite place sur le podium avec les pilotes sans les gêner, voici la totalité de la  finale de 30 minutes de Thomas.


 La  vidéo est tronçonnée en trois parties, youtube oblige, afin que vous puissiez vous aussi revivre ce week-end.


Malgré une auto qui ne braquait pas asses à haute vitesse et des difficultées à tenir les 5 minutes coté consommation, les qualifications se passeront  plutôt bien pour Tom (deuxième temps en qualification).


Mais  les finales seront plus difficiles : victime d'une boite de vitesse qui ne passait pas au bon moment, la course de Tom sera ardue dés les premiers tours, la voiture manquant de pointe. Alors qu'il semblait se diriger vers une seconde place bien méritée, un calage au plein et une voiture qui se dégradera en fin de course ne lui permettront pas mieux que la troisième marche du podium, derriére Quentin Leroux et le vainqueur, le pilote ART Basile Concialdi, un des meilleurs pilotes Français à l'heure actuelle.


Les résultats complets de la course sont consultables sur le site du RSMA  ici.

La voiture de Thomas

Quelques Vidéos...

COURSE REGIONALE 1/10 EME THERMIQUE

CIRCUIT CAROLE - 18 AVRIL 2010

Reportage par Géraud Kubiak © 2010 Jokers Publications

Coupe de France Mini-Z 2009 à Montluçon : Vainqueur Michael Derderian,


Coupe de France Mini-Z 2010 au Mont d'or : Vainqueur Thomas Guillon,


Le point commun entre ses deux champions ?

La pratique de la piste 1/10éme thermique au niveau National, voir International.

Alors, on peut être en droit de se poser la question suivante :


Qu'est ce qui fait que les pistards 1/10éme soient si rapides lorsqu'ils roulent en Mini-Z ?


Pour essayer de répondre à cette question, j'ai donc accepté l'invitation de notre champion

Open, Thomas Guillon, afin de découvrir son univers en dehors des circuits de Mini-Z et vous

faire partager son expérience. Pour ce faire, Direction Aulnay en région Parisienne, par

un beau dimanche ensolleilé sur le célèbre circuit de Carole réputé pour sa technicité.

Piste :  longueur 345m , largeur 5m

Revêtement : goudron  Podium : longueur 12m , largeur 2,5m

Parking : 200 places Stand : permanents


Pilotant à distance depuis le podium, les pilotes couvrent les 345 m de la piste de vitesse en moins de 18 secondes (soit 75 km/h de moyenne avec des pointes à 120 ! !)

Le circuit de Carole